Tota pulchra es, amica mea

 

Une oeuvre de Jean-Pierre Deleuze
Production Voce et Organo asbl
Label Paraty (F)
Avec l’ensemble Psallentes, sous la direction de Hendrik Vanden Abeele, Eva Godard, cornet et flûte à bec, Arnaud Van de Cauter, orgue et le Centre Henri Pousseur (Liège).

 

Prix de vente: 16,00 € (non-membres de l’asbl Voce et Organo)

 

14,00€ (pour les membres de l’asbl Voce et Organo, en ordre de cotisation au moment de la commande)

 

« Deux textes majeurs de la poésie biblique – le Cantique des Cantiques et le Magnificat – guident le vaste tryptique que composa Jean-Pierre Deleuze à l’occasion du VIIIème centenaire de l’église de la Chapelle, à Bruxelles. Partant de l’incipit des Vêpres de l’Assomption …(telles que retrouvées à la bibliothèque du diocèse de Cambrai auquel était rattachée la Chapelle au XIIIème siècle), le musicien signe ainsi un office imaginaire ancré dans la tradition grégorienne et la mémoire poétique, avec des variations formelles croissant, à chaque volet, en invention et en liberté, mais dans un même matériau musical: la voix – les six chanteurs de Psallentes, rejoints par des voix parlées de femmes -, l’orgue, le cornet et l’électronique. Immémoriale et proche, l’oeuvre est hypnotique. Et magnifiquement interprétée. »

Matine Dumont-Mergeay, in « La Libre Culture », 13 février 2013.

Le titre, Tota pulchra es, amica mea, est tiré de la première antienne de l’office des Premières Vêpres de l’Assomption, selon l’Antiphanarium ad usum Cameracensis eccelsiae (1235-1245) de la bibliothèque municipale de Cambrai. La première partie l’oeuvre fait entendre cet office dont plusieurs fragments sont traités à la manière d’organa ou de déchants, afin d’évoquer les pratiques polyphoniques primitives, généralement improvisées.

 

Au centre de l’oeuvre, un Magnificat, pour six voix d’hommes, orgue, cornet et électronique se déploie, dans une mise en musique originale, recourant à des procédés d’écriture polyphonique contrastés et reliant à la fois le matériau grégorien, les sonorités de l’orgue mésotonique et des cornets à bouquin, mais aussi, celles des cloches de l’Église de la Chapelle enregistrées et traitées par le Centre Henri Pousseur.

La dernière partie de l’oeuvre, synthèse et conclusion à la fois, s’ouvre librement sur l’antienne Nigra sum, sed formosa, provenant du Cantique des Cantiques (Cant 1,5), tout comme Tota pulchra es, amica mea. L’enchaînement est mis en évidence par la présence des voix de dix récitantes faisant entendre, chacune dans leur langue, ces deux fragments du Cantique des Cantiques. Après l’hébreu, langue originale du texte, le grec et l’arménien, le texte est récité dans de nombreuses langues, qui sont aujourd’hui parlées les différentes communautés qui constituent nos cités contemporaines. Les sons de ces voix parlées s’intègrent alors progressivement au voix de l’Ensemble Psallentes, des instruments, mais aussi des sonorités spectrales issues des cloches, présentes quant à elles dès la première partie de l’oeuvre.

info :   info@voceorgano.be