Nouvelles versions et adaptations : les sources
Le travail de réadaptation a été mené dans le plus grand respect de l’esprit de l’auteur.
Trois cas de figure se sont présentés :
- Le texte de l’antienne était inchangé par rapport à la version originale de Jean Van de Cauter. Dans ce cas, la version de l’édition de 1989 a été textuellement reprise [mention « © Jean Van de Cauter », en bas de page].
- Le texte de l’antienne a subi quelques modifications par rapport à la version originale. Il s’agit en général de l’ajout ou du retrait de quelques syllabes, ce qui a nécessité une refonte de la version d’origine, dans le plus grand respect de la substance originale du texte musical lui-même[1] [mention « © Jean Van de Cauter – arr. Arnaud Van de Cauter », en bas de page].
- Le texte de l’antienne est totalement différent de la version d’origine. Dans ce cas, une réadaptation complète de la musique a été réalisée, sur base de sources provenant d’antiennes initialement destinées à des chants d’ « Introït », d’« Offertoire » ou de « Communion ». Ces compositions de Jean Van de Cauter ont été publiées dans les années 1950 aux éditions du Levain, en 5 volumes (collection « Chantez au Seigneur – Antienne et Refrains psalmodiques » – Paris). Toutes les adaptations ont été réalisées par Arnaud Van de Cauter[2] [mention « © Jean Van de Cauter – arr. Arnaud Van de Cauter », en bas de page].
La notation et l’interprétation : la musique au service du texte
Pour Jean Van de Cauter, le texte proclamé par le chant gouverne la rythmique de l’œuvre musicale. Il proscrivait l’usage des barres de mesures car il estimait que celles-ci, appliquées de manière systématique et rigoureuse, étaient trop souvent inadaptées pour rendre les subtilités des accentuations toniques en langue française. Dans la présente édition, nous avons opté pour un compromis en mentionnant des barres de mesures en caractères pointillés, sur base du principe suivant : le premier temps d’une mesure coïncide avec une syllabe forte [3].
Concrètement, 2 cas de figure se présentent :
- La prosodie du texte est régulière[4] :
Pas de changements de mesure et mention conventionnelle de la mesure par les signes de type 2/4, 3/4, C, 6/8.
- La prosodie du texte est irrégulière[5] :
Les mesures sont de longueur irrégulière (2, 3, 4, 5 temps, suivant le cas), afin d’épouser la diversité et la richesse de l’accentuation du texte.
L’indication de mesure placée en début de phrase reprend globalement l’ensemble des changements de mesures qui adviennent tout au long de la phrase. Les deux chiffres dénominateurs indiquent le nombre de temps par mesure[6]. Le numérateur, représenté par une valeur rythmique (noire, blanche ou blanche pointée), correspond à la valeur générale d’un temps et peut servir comme référence pour la battue.
Cette notation rythmique globale nécessite de considérer la phrase dans son ensemble plutôt que de la découper en mesures successives. En règle générale, nous recommandons de se laisser porter par une déclamation naturelle du texte, dans un tempo similaire à celui dans lequel le texte serait proclamé. De cette façon, les choses se mettent en place naturellement, avec un rythme souple le plus proche possible de la prosodie. Le texte chanté impose son rythme à la musique et non l’inverse.
Autres œuvres de Jean Van de Cauter : « Trois Messes à l’usage des Paroisses »
Le recueil intitulé « trois Messes à l’usage des Paroisses » (éditions Chantraine, 1999, Tournai) est toujours disponible, via notre association, au prix de 10,00€, frais de port non compris.
Ce livre broché de 42 pages, format A 4, reprend les « Messe de Bonne-Espérance », « Messe de Funérailles » et « Messe pour le Temps Présent » de Jean Van de Cauter, dans leurs versions complètes, chant et accompagnement pour orgue inclus.
Si vous souhaitez commander cet ouvrage, contactez-nous.
Décembre 2019
Arnaud Van de Cauter
Directeur artistique Voce et Organo asbl
[1] Par exemple :
- 2eme dimanche de l’avent de l’année A : antienne d’origine : « Voici venir des jours de justice et de paix » ; nouvelle antienne « Voici venir un jour sans fin de justice et de paix »
- 4eme dimanche de l’avent de l’année A : antienne d’origine « Qu’il vienne, le Seigneur, le roi de gloire » ; nouvelle antienne « Qu’il vienne, le Seigneur, c’est lui le roi de gloire »
[2] Par exemple :
– Epiphanie Années A, B et C :
Antienne d’origine « Venez tous adorer votre Dieu » ;
Nouvelle antienne : « Parmi toutes les nations, Seigneur, on connaîtra ton salut ».
La musique de cette antienne a été entièrement réécrite sur base de la musique d’un autre chant de Jean Van de Cauter (17eme dimanche après la Pentecôte : « Apportez vos présents » : chant de communion in « Chantez au Seigneur », volume 1, n°7, éditions du Levain – Paris).
[3] Ce principe coïncide avec la théorie musicale selon laquelle le premier temps d’une mesure est fort et les suivants moins forts ou faibles.
[4] Par exemple : 1er dimanche de l’Avent, année A.
[5] Par exemple : 2eme dimanche de l’Avent, année A.
[6] Par exemple : l’indication 3 : 4 mentionne l’alternance entre une mesure en 3 temps et une mesure en 4 temps.