L’ORGUE D’AOÛT 2012

 

Il était une fois, il y a 450 ans…
de Willaert à Sweelinck, de la Renaissance au Baroque
Chaque période de notre histoire a ses soubresauts, ses déchirements et ses évolutions.
Ainsi en est-il de même pour l’histoire de la musique.

Philippe BEAUSSANT écrit : « Il est des moments de l’histoire où tout semble s’accélérer : non seulement les événements, mais les pensées des hommes et leur transcription dans l’art. » (In Passages – de la Renaissance au Baroque, Fayard, 2006)
En musique, ce mouvement commence il y a à peu près 450 ans…

En 1562, Adrien WILLAERT (1490-1562), natif des Pays-Bas du Sud, c’est-à-dire de chez nous, expire en Italie où il laisse une oeuvre majeure de la Renaissance. Il représente à lui seul le style Renaissance dans toute sa splendeur et tout son raffinement. La même année, celui que l’on surnomma bientôt l’ »Orphée d’Amsterdam » pousse son premier cri. Jan Pieterszoon SWEELINCK (1562-1621), compositeur, virtuose et pédagogue, jette les bases d’un nouveau style : nous entrons dans ce qui sera défini plus tard comme « l’Ère baroque ».

Cette période correspond également à l’avènement de la mélodie accompagnée qui, après des siècles de polyphonie stricte régie par les règles du contrepoint, lance un pavé dans la mare en prônant l’expressivité directe des affects, des caractères, plutôt que la retenue ou la suggestion du style prôné par la Renaissance. L’art de la rhétorique musicale se développe, au grand dam des fervents du style Antico…

Aujourd’hui, en compagnie d’artistes parmi les plus réputés de notre époque et dans un cadre architectural à la hauteur de la qualité musicale , nous vous convions à admirer quelques unes des oeuvres musicales qui marquent la transition de la Renaissance à l’Ère baroque.